mercredi 29 août 2012

10 femmes, et plus si affinités



A l'annonce tu titre "X-femmes", j'ai tout d'abord été prise d'une crise de panique: mon dieu, un remake d'x-men ? Déjà que l'original ne me botte pas du tout.
Après, on m'a expliqué le principe: confier à plusieurs femmes, reconnues dans le domaine du 7e art ou des autres, un court métrage "X", bref, le porno, mais vu par les femmes. Hum, déjà plus intéressant. Voire même une lueur d'espoir: enfin autre chose que des films pornos dégotés dans des magasins glauques, avec des hommes aux mensurations incroyables et des des barbies refaites ? Enfin quelques images de vraie sensualité ? La liste des réalisatrices (Arielle Dombasle, Lola Doillon, Laetitia Masson, Héléna Noguerra, Mélanie Laurent, Caroline Loeb, Zoe Cassavetes, Blanca Li, Tonie Marshall et Anna Mouglalis) suffit à finir de convaincre. D'autant qu'on a tous une image de chacune de ces femmes, et qu'on est ravi à l'avance de découvrir "leur" vision de la sexualité, de la pornographie, ou de l'érotisme.
Et les films ressemblent à leurs créatrices. Ils sont aussi divers qu'elles, et il y en a donc pour tous les goûts. Du vrai Xplicit qui vous suggère bien des choses avec votre voisin(e) de canapé, à des analyses très intellectualisées (je suis désolée, mais Arielle, décidément, je n'ai pas pu comprendre ce qui arrivait à Wonderwoman...). Du très explicite à des scènes immensément suggestives et particulièrement exquises, esthétiquement.
Je garde en souvenir l'érotisme féminin sensuellement évoqué par Caroline Loeb avec des scènes vraiment réjouissantes de vraie beauté, la pointe de romantisme et de mystique que le sexe éveille parfois en nous, le désir dans ce qu'il a de meilleur.
Et puis s'il faut décerner une palme (c'est dans les us et coutumes du 7e art, non ?), elle revient à Helena Noguerra et son peep show complètement déjanté, fantasmant, excitant...jusqu'à en faire tomber les masques.

Pour achever de convaincre, les vidéos sont en téléchargement gratuit depuis leur diffusion (unique) sur canal. Alors vriament, ce serait bête de ne pas tenter ça, un soir, à la lueur d'une bougie et avec une coupe de champagne, si jamais les images ne suffisent pas à réveiller en vous les instincts les plus félins...
Films de femmes ? essayez la cuvée "Insctinct" de la maison Bouvée Ladubay... si ça, ça n'éveille rien....

http://www.bouvet-ladubay.fr/instinct_deguster.cfm

BonneS dégustationS.

mercredi 22 août 2012

Bonne nouvelle ? Pas vraiment.

Admettons qu'unE amatricE de vin soit dans des des conditions où elle peut encore goûter, mais sans déguster. Admettons que la situation susdite doive durer au minimum 9 mois. Admettons qu'une certaine frustration survienne alors.
Chic, la voilà, l'occasion - pas vraiment rêvée- de faire le banc d'essai des vins sans alcool. J'avais goûté, il y a quelque année déjà, le vin sans alcool de Torres, Natureo.

Si mes souvenirs sont bons, ce n'était pas tout à fait mauvais, juste comme du jus de pommes mais en très plat et sans relief.
Optimiste, je me dis qu'en 5 - 6 ans des progrès ont du être faits, que c'est l'été et que moi aussi, j'ai le droit à ma bouteille de rosé, na ! Et je m'étais dit "au pire, on y mettra du sirop de pamplemousse". Quitte à avoir envie de rosé, on peut aussi avoir envie de rosé piscine.
Conclusion: le pamplemousse ne sera pas nécessaire, on a déjà l'impression de l'avoir dans la bouteille. Tellement sirupeux qu'on se dit que l'oenologue de garde a du avoir la main leste sur la dose de stevia. Il l'a aussi eu sur l'acide, qui arrive en deuxième partie ... un peu tard. Du coup, l'impression d'ensemble est complètement déséquilibrée et l'on a pas vraiment envie d'y revenir. Dommage, je vais devoir retourner aux jus de fruits...ou devoir continuer mes recherches.


dimanche 12 août 2012

Une part qui se la fait belle

Avant même de m'y connaître en vin, j'avais découvert la si joliment nommée "part des anges" de façon bien vilainement détournée dans un exercice de ... Mathématiques. Au bac !
Bref, cette digression tout à fait personnelle terminée venons en au sujet lui même, Angel Share's de Ken Loach.
Rien que l'accent écossais, bien qu'incompréhensible, est jubilatoire. La première scène est aussi drôle qu'émouvante, et annonce bien le reste du film. Des situations dramatiques, qui avec un peu d'humanité vont s'éclairer et d'adoucir. Le tout sur fond de dégustations de whisky, commentées avec simplicité, passion et émotion. De quoi convaincre la salle de se mettre au whisky et de ne plus jamais envisager d'y verser une goutte de coca. Avec toute la modération nécessaire au sujet de fond traité, en toute délicatesse, Ken Loach livre une belle brochette de personnages ....
Y aller avec une bande d'amis, avec qui vous degusterez une vraie bonne bouteille ensuite. Vous verrez, il est difficile de résister....

mercredi 1 août 2012

Un hamburger venu d'une autre planète !

Parce que les restaurants de plage ne sont pas toujours mauvais et/ou chers. Parce que des fois on y est même accueillis avec le sourire. Parce qu'entre le hamburger VRAIMENT maison (pain y compris ) et ses petites pommes de terre, il est compliqué de ne pas y trouver un goût de reviens y.
C'est le restaurant Sally, à la plage de la Salie, juste en dessous du bassin d'arcachon, et en plus derrière la dune il y a des vagues magnifiques, au cas ou votre ami Brice, de Nice, vous accompagne.
Y'a même une carte des vins et même qu'elle est pas trop chère .... Juste pour la tête du hamburger, j'aurais bien bu un bad boy, de chez Thunevin.

Guindillos, olé

C'est fin, c'est vert, ça croque un peu sous la dent et ça laisse la place au hasard. Ces petits piments tous verts, sont en général tous doux mais laissez les vieillir un tantinet trop peu et vlan, vous vous retrouvez tout feu tout flamme. Et dans.une belle assiette bien garnie, difficile de les repérer.

Certains les diront donc traîtres, et pourtant, faire de petits légumes verts une gourmandise, moi je dis "bravo", et vive les guindillloooossss de l'aperossss.

Avec un rose un peu fruité c'est parfait. Disons un tempranillo rosado, pour rester couleur locale ....


lundi 9 juillet 2012

À faire reconnaître d'utilité publique

C'est dit c'est fait. L'arme du crime :une cuiller à soupe. Le lieu du crime :sous la couette. Heure du crime : bien après le coucher du soleil. Alors Greysome, on en dit quoi ?
On en déduit que par certains lundi soirs, eux mêmes malheureusement précédés de weekend pluvieux, les coupables potentiels ont pour motif de leur crime un petit coup de blues, et le besoin de réfléchir à la suite en plongeant sans retenue et sans complexes, à grandes cuillerées, dans ce pot de crème glacée.
La cuiller y rencontre une onctueuse crème vanille, de jolis copeaux de bon chocolat croustillant, et, cerises sur le macdo (comme on dit dans certaines contrées qui se reconnaîtront ), de petites billes de pâte de cookies. Le but du jeu est de manger la plus grosse quantité possible de crème glacée afin de dénicher le plus possible de ces petites gourmandises.
Le constat est simple, quand on touche le fond du pot, on a déjà commencé à remonter la pente. Et donc, la sécu devrait prendre en charge les pots de glace.
La bonne nouvelle c'est qu'en attendant la reconnaissance officielle du produit, la plupart de nos supermarchés proposent en ce moment de choisir deux parfums et d'avoir le troisième pot gratuit. Ça devrait combler agréablement quelques lundi.
Avec un moscato d'asti pour la partie liquide. Par exemple ..

lundi 2 juillet 2012

Fruit défendu, grand nord, and blues.

C'était un vendredi soir et l'on savait qu'on allait forcément boire quelque chose de bon. Il y a des hôtes dont on sait qu'ils seront à la hauteur de nos attentes gustatives.
Banco. Une surprise, une vraie, meme pas faite de raisins. Non, cette surprise la avait traversé l'Atlantique, avec ses effluves de sirop d'érable. Une surprise, donc, venu de ce pays pour lequel on sent toujours un penchant affectueux, le Canada. Est ce pour cet accent sacrément sympathique? Est ce parce qu'ils parlent tellement plus français que nous ne les comprenons pas toujours ? Est ce parce qu'un bûcheron canadien, ça semble forcément rassurant?

Bref. Ils avaient deja montré que malgré le froid ils savaient faire du vin. En fait, c'est plus que ça. Des cranberries aux pommes ils savent tirer le meilleur du fruit.
La pourtant ils laissent les pommes pourrir, se ratatiner, ils les cueuillent quand elles sont bien gelées, ils les sélectionnent et les mélangent... Et ça à donné ça : du cidre de glace.
Un nez riche de miel qui fait penser aux Barsac et aux Sauternes, avec une pointe pourtant bien plus vive qui sonne comme la pomme granny bien fraîche.
En bouche on dirait une compote mais fine et délicate, juste l'essence du fruit, ce qu'il y a de meilleur. Les bulles donnent de l'animation à cette gaterie toute sucrée. Le fruit défendu, dans toute sa gourmandise, prend vie et se déguste du bout de la langue, comme un vrai dessert, une confiserie.
Il se suffit à lui même, mais l'imaginer avec une escalope de foie gras relève du fantasme.
À marier avec ... Une bougie sur une terrasse, un rocking chair, le plaid sur les genoux, une conversation romantique si c'est un bon soir, un disque avec la voix de Natasha Khan si la soirée a un goût nostalgique.

www.domainepinnacle.com


mercredi 27 juin 2012

De rugby et de littérature

Cela se nomme Match Aller. Et Match retour aussi, car cette bonne chose a une belle suite. Les premières pages plongent dans un grand scepticisme: le nom du héros (fenimore garamande), ce championnat de rugby imaginaire et le serial killer qui se prend pour un philosophe. Et puis les personnages et leur intrigue prennent place, s'installent. Tout est relatif: les meurtres les plus odieux sont soigneusement esthestises, les rugbymen sont aussi brutes que sentimentaux. Happé par cette contradiction, le lecteur dévore les déconvenues de l'enquêteur dialecticien Fenimore Garamande.
Bref, c'est à lire. C'est un policier différent des autres, c'est un texte de riche, ça a un petit goût de perle rare.

Ça se degusterait avec un verre de rouge, un châteauneuf Château Gigognan par exemple. Pour sa puissance toute en subtilité, qui ressemble aux personnages mis en musique par Julien Capron.


samedi 23 juin 2012

You're not the only one...

... Staring at the Sun. U2 par une fin de samedi après midi en bord de mer. Ce sent la mélancolie que les vagues ressassent.
La solution est sans doute la:
D'abord, c'est rouge, ce qui ne peut jamais être mauvais, ensuite, c'est plein de fruits, et donc forcément bon pour la santé. Ensuite, c'est dans un cadre magnique. Ça s'appelle la coorniche, c'est à pyla sur mer.
N'y allez pas manger c'est horriblement surfait. Mais vu le point du lieu, pour le cocktail en amoureux du samedi soir, c'est.impeccable. vue

Et en rouge, c'est THE daiquiri fraise.

mardi 19 juin 2012

Lâcher prise, en 10 façons

ATTENTION: la liste suivante n'est pas exhaustive (d'ailleurs, faites donc des propositions). En revanche, toutes les propositions sont combinables entre elles.... comme il vous siera.

1/ Choisissez une terrasse au soleil

2/ Débouchez une bouteille de Moscato d'Asti - bien fraîche - Chez Pelissero, y'en a !http://www.domainesfrancoislurton.com/product.php?id_product=103

3/ Trouvez une barquette de framboises


4/ Dénichez une plaquette de chocolat. 80% de cacaco minimum pour un traitement efficace

5/Mettez vous en nuisette et attendez votre amant

6/ Choississez une bouteille d'Amarone. Voir la maison Masi http://www.masi.it/

7/Repassez confortably numb, des Pink Floyd. Très fort.

8/Laissez vous bander les yeux

9/ Attrapez une bouteille de Miss Ladubay. C'est simple, frais, efficace.



10/ CUMULEZ!!!!

Rentrez chez vous. Piochez "Echoes" des Floyds, et mettez à fond. Enfilez une nuisette en soie. La matière est légère, les soucis s'envolent avec. Servez vous un verre de bulles et grignotez quelques framboises au soleil. Respirez. L'homme de votre vie se glisse derrière vous.... et le reste de la soirée vous appartient.




dimanche 17 juin 2012

Au soleil ...

Le soleil sur une peau. Un roman qui fait voyager. Au coin des lunettes noires, on entrevoit son sourire. Ses lèvres, peut être, vont venir effleurer la sensible raison du cou.
Le roman entraîne pourtant. Il est un fleuve que l'on veut suivre jusqu'à son estuaire, dénouer le suspens enfin! Le soleil chauffe, chauffe. Non, en fait, c'est le désir qui brûle. Le désir d'effleurer cette autre peau, ou plutôt de la dévorer. En faire un délicieux dessert dont on se délecte.
Lâcher le livre dans l'herbe, et se régaler de l'autre jusqu'à plus soif.

Profiter ensuite d'une étreinte que le soleil rend presque étouffante, et choisir un pâle rosé plein de fraises des bois pour se remettre de ses émotions. Un gris blanc (Gérard Bertrand). Un Les Fumées Blanches rosé. Quelque chose de frais, suave, et suffisamment enivrant pour... Recommencer.



samedi 16 juin 2012

Goûter ... Et sentir

Quand on joue de façon quotidienne dans la cour des degustateurs, on développe le zèle de déployer grand les narines pour capter les arômes, parfum, brûlures, effluves ... Accrochez vous si vous avez le bonheur de fréquenter un/une. En œnologie, votre after shave risque de ne.pas faire long feu! Les parfumeries deviennent.des cavernes dAli baba ou l'on navigue entre les patchouli et les freesia.
Dure, quand on est femme.de caractère de trouver une esence suffisamment épicée.sans qu'elle vienne titiller le le nez de ses co degustateurs.
Côté homme, on trouve toutefois quelques fragrances qui savent rester délicates.et discrètes, sans perdre de leur caractère masculin. Dernier coup de cœur en la matière, l'eau de gentiane verte d'Hermes. Chic. Typée, parfaitement équilibrée.
À déguster avec cette belle bouteille de Cotes Rôtie qui par un heureux hasard est arrivée sur votre table lors d'un dîner semi mondain et tout à fait ennuyeux. Manque de chance, le Chanel n5 de votre voisine va vraiment finir par vous gâcher la soirée.

Léonard Cohen, la dépression magnifiee

Une voix d'une tristese profonde. Everybody knows. Des notes graves. Des mots sérieux. It's the way things go. Un vendredi noir, nuit tombante. La profondeur triste de la chanson remonte seule le moral par sa vraie beauté.
À déguster on hésite. Le sérieux d'un vrai bordeaux tendu. Un saint julien grave mais tout en retenue. Clos du marquis ?
Il va falloir se coucher, on enchaine sur les stones. Ça ne rigole plus, ça envoie ca. Il faut du grenache exuberant. Des fruits un peu d'épices. Un syrah marocaine, pour aller un peu plus loin...

vendredi 15 juin 2012

Sauvignon: deux écoles s'affrontent

L'occasion faisant le laron, quand on travaille le sauvignon, il faut goûter... du sauvignon. Réunis donc sur une table par un froid vendredi, 31 échantillons de ... sauvignon.


A l'aveugle, car regarder avant de goûter, c'est tricher. Oh la belle brochette! il y en a de la Loire, du Languedoc, de Nouvelle Zélande, du Chili, du Bordeaux... Retrouvez donc vos petits dans cette palette aromatique.

Face à ces 31 dilemnes, une petite dizaine de dégustateurs, et, décidement, au debrief, deux écoles s'affrontent:

L'école du sauvignon exotique, rond et aspergé. La véritable victoire du néo zélandais. Son nez aux pointes herbacées s'est distingué, il plaît. On aime en bouche son côté rond, sa suavité, son accessibilité. On demande de la puissance (et l'on est servi). Quelques noms: Le Dog Point Vineyard (NZ), le Nimbus (Villa Casablanca - Chili), ou encore Amayna (Vina Garces Silva, Chili).

L'école du sauvignon minéral. Celui qui file droit. De la fraîcheur, des agrumes. "un cépage exprime son potentiel aromatique lorsque cultivé à sa limite septentrionale...". Pas étonnant qu'on retrouve là les Touraine, menetou Salon et autres Pouilly Fumé. Des noms aussi, pour l'équité: Le Blanc Fumé de chez Dagueneau, Les Monts Damnés, d'Henri Bourgeois, Château Bonnet, dans l'entre deux mers.

Maintenant qu'on a livré les noms, on peut aussi révéler que dans ce panel de dégustateurs, les messieurs ont préféré le "type 1" et les dames, le "type 2". Points de généralités n'en seront tirées.

Coup de coeur sur un vin très droit: Sauvignon Blanc Trocken, Heiner Sauer (Allemagne). Classe, élégance, pureté, finesse.



Et en buvant ça, que fait on ?

Si on est plutôt de la première école, on invite des amis et on met un bon morceau de pop anglaise. Moment convivial en toute simplicité! Essayez two doors cinema club.

Si on est de la deuxième école, on se pose avec un peu de musique classique. Du violon, ce serait bien, ou un piano cristallin comme celui de Keith Jarett.

jeudi 14 juin 2012

Mud, d'une rive à l'autre

L'histoire d'une traversée qui se fait parcours initiatique. Aller de l'autre côté de la rivière, et devenir adulte.
L'adolescence et son ambivalence dans un film qui emmène, emporte et enveloppe. Une fraîcheur émouvante et chargée de sens. Deux jeunes garçons, encore à leurs illusions et pourtant déjà presque adultes qui tentent l'échapée belle d'un Matthew Mac Conaughey, qui lui; n'a pas renoncé à son amour d'enfance. Lui est adulte - par l'âge - mais son enfance n'est pas si loin, juste de l'autre côté de la rivière, incarné par une Juniper qui elle, n'y a jamais vraiment cru.
Les adultes sont perdus: la mère s'ennuie, le père a perdu son amour propre et Tom, le vieux snipper, vit en vieux loup retranché. les enfants, grâcge à leurs illusions, deviennent les plus clairvoyants. L'espoir leur donne des ailes.
La nature environnante les porte. Elle est aussi belle et sauvage que rude et hostile. On suivrait ces aventuriers de tous âges jusqu'au bout du monde - de leur monde - car ils touchent en nous l'adulte qui ne l'est jamais complétement devenu et l'enfant qui n'a jamais vraiment cessé de l'être.
Sans nostalgie, sans cliché, mais avec délicatesse: la vie enfin.



Mudd, de Jeff Nichols. Prévoir pour sa sortie dans les salles une bouteille de Pouilly fumé de chez Dagueneau. Pour l'éxubérance aventurière dans la finesse de ses sauvignon...

Summertime makes me cry




Un classique ébloui par la voix de génie de la grande dame, de la diva ... Nina Simone. Summertime, avec un nom pareil, on devrait penser été, soleil, farniente, douceur. De la douceur, il y en a, mais c'est une douceur mélancolique, nostalgique et presque douloureuse. La contrebasse joue son intro, tranquille et discrète, le piano ne se départit pas de son élégance en dentelle. Et même la grande dame retient sa voix, comme si Summertime était à chuchoter. La chanson au nom de soleil évoque les notes de la nuit, d'une intimité presque obscure.


http://www.youtube.com/watch?v=MmrUrEbaYWE

A écouter avec un verre de "Nectar", de Gonzales Byass. Subtil et délicat comme la chanson. Et si vous avez choisi un jour de pluie pour écouter ces notes, prenez une lampée du whisky "Glenrothes", un millésime 1991 par exemple. La puissance de l'alcool réchauffera la richesse de ses arômes presque fleuris, un vrai baume au coeur...

mercredi 13 juin 2012

Volupté

C'est un élan de volupté qui commence par une rencontre des lèvres. un souffle chaud qui se niche dans le cou, la furtivité d'un brulant regard échangé.
Les lèvres se rapprochent, se frôlent, puis déposent un baiser.
Les mains, elles, cherchent la peau. Sa chaleur a l'effet d'un aimant. Timides d'abord, elles font fi des étoffes et se glissent, avec la hâte tremblante qui trahit leur désir.
Les corps se rapprochent tandis que les langues se déchaînent. l'esprit s'embrume, les alentours disparaissent, seule la peau compte. Seul l'instinct est encore là.
Même la vue ne sert plus à guider ces mains qui se contenteraient largement du toucher. On écoute la respiration de son amant pour y déceler le doux rythme du plaisir. le nez cherche le délicat parfum de cette peau si aimable.



A effleurer avec: Un champagne extra brut, Cuvée de la Table ronde, de chez Lancelot Pienne. La bulle enveloppe et enivre délicatement, l'élégance magnifie le moment.

Cosmopolis ou le manque d'étincelle...

Cannes, 3e jour


Et pourtant ça commençait bien. Le réalisateur: connu. L'acteur: playboy dans son premier contre emploi. L'actrice française: guest star...déchirée. La première scène: brillante de détachement, exemple de froideur, percutante.
On entre dans cette grande limousine futuriste. Juliette Bincihe, call girl de luxe déjantée, signe un rôle, même court, qui lui va plutôt bien.
Mais l'ambiance de la limousine est si froide qu'elle en devient, à la longue et malheureusement, trop rapidement ennuyeuse.
Quand va t'il se passer quelque chose ?
C'est néanmoins à regret que l'on quitte cette voiture qui campait presque parfaitement le film et son personnage principal.
Car la dernière scène, longue, sombre, presquer glauque, échappe et gâche le côté décalé de ce dernier Cronenberg.
Cette fin en fait trop: la serviette jaune ? (mais pourquoi ???) - ou pas assez... quelle réponse apporte finalement ce trader déchiré, changé en psychopathe ?
Aucune, peu d'éclairage. on sort de la salle indifférent ou, au mieux, dans l'expectative.
Le film était plein de promesses, mais il manque l'étincelle qui les aurait réalisé.




A voir avec: Un malbec B Crux de chez O. Fournier, Valle de Uco, Argentine. Explosif et bien présenté, mais trop court en bouche...