jeudi 14 juin 2012

Mud, d'une rive à l'autre

L'histoire d'une traversée qui se fait parcours initiatique. Aller de l'autre côté de la rivière, et devenir adulte.
L'adolescence et son ambivalence dans un film qui emmène, emporte et enveloppe. Une fraîcheur émouvante et chargée de sens. Deux jeunes garçons, encore à leurs illusions et pourtant déjà presque adultes qui tentent l'échapée belle d'un Matthew Mac Conaughey, qui lui; n'a pas renoncé à son amour d'enfance. Lui est adulte - par l'âge - mais son enfance n'est pas si loin, juste de l'autre côté de la rivière, incarné par une Juniper qui elle, n'y a jamais vraiment cru.
Les adultes sont perdus: la mère s'ennuie, le père a perdu son amour propre et Tom, le vieux snipper, vit en vieux loup retranché. les enfants, grâcge à leurs illusions, deviennent les plus clairvoyants. L'espoir leur donne des ailes.
La nature environnante les porte. Elle est aussi belle et sauvage que rude et hostile. On suivrait ces aventuriers de tous âges jusqu'au bout du monde - de leur monde - car ils touchent en nous l'adulte qui ne l'est jamais complétement devenu et l'enfant qui n'a jamais vraiment cessé de l'être.
Sans nostalgie, sans cliché, mais avec délicatesse: la vie enfin.



Mudd, de Jeff Nichols. Prévoir pour sa sortie dans les salles une bouteille de Pouilly fumé de chez Dagueneau. Pour l'éxubérance aventurière dans la finesse de ses sauvignon...

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