J'aurais pu discourir sur les vins du Bordeaux tasting. Mais d'abord on a du attendre si longtemps pour rentrer que le niveau d'exigence était bien haut et la déception, bien grande. Petit papa Noël, si tu m'entends...On en apprendra pas beaucoup plus sur les vinifs, bien trop de monde pour pouvoir approcher les pros... Les pros justement, où étaient les propriétaires? Les oenologues? A part la figure de proue de l'emblématique, ambitieux et critiquable mais inamovible Bernard Magrez, peu de stars à croiser en coulisses. Bref un goût de trop peu en sortant de ce magnifique palais de la bourse.
Pour la cannette, un pomerol. Je ne sais pas si je dois en parler je manque singulièrement d'objectivité depuis mon passage aux vinifs... Gombaude Guillot 2010, longuement carafé, délicat, un peu sur la pointe des pieds, contrairement à l'opulence de nombre de ses confrères. On ne cherche pas la puissance à GG, on cherche la longueur. On prend le temps.
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Déguster, dans tous les (5) sens du terme. Gôuter,c'est s'aventurer, rencontrer, partager. Et le vin est fait ainsi, de cette matière humaine qui relie les Hommes entre eux. Il évoque et suscite, il réunit et fait parler. Ce blog aurait pu s'appeler vins et plaisirS: à lire sans modération.
dimanche 14 décembre 2014
Du vin et des hommes
jeudi 20 novembre 2014
Message personnel (pour Téo!)
Bonjour teo,
Tu ne me connais pas, mais moi, grâce aux deux Isabelle, ta maman et son amie, je te connais.
Ce matin j'ai reçu un super paquet!
C'est que je l'attendais avec impatience ton bojo...
J'ai un petit garçon et s'il ne va pas pouvoir goûter le vin de Bruno et Isabelle, je sais qu'il va adorer ton étiquette. Il aime beaucoup les animaux et en particulier les chats qu'il appelle "wawa". Je te parle de lui parce que c'est un tout petit garçon, mais il a tout le temps le sourire et les yeux qui pétillent.
Comme toi! J'aime beaucoup voir tes photos, car tu degages la vraie joie, celle des enfants.
Je suis sur que le bojo sera bon. Isabelle et Bruno le font avec amour, et ça, c'est un ingrédient magique qui ne rate jamais. Je suis une grande mais cette année j'ai la chance de retourner à l'école, j'y apprends à déguster. Un peu bizarre comme études, tu ne crois pas? Toujours est-il que ce qui ressort c'est que lorsque l'on deguste, tout ce qu'il y a autour nous fait ressentir le goût de façon différente. Je sais donc déjà que dans mon verre ce soir, il y aura ton sourire et la passion d'Isabelle et Bruno. Ça tombe bien, ce vin est né d'une belle amitié et ce soir j'ai convié des gens qui comptent pour moi.
On va trinquer Teo, et on dira, exceptionnellement, et à la place de "tchin", le mot hébreu "eraim", parce qu'il signifie "à la vie".
Des bisous à toi, Teo!
Ps: il a un nom ton joli chat?
lundi 20 octobre 2014
Le point 0 de la dégustation #rebellion
vendredi 30 mai 2014
#VDV66, on the road of memories...
mardi 6 mai 2014
Un aller simple pour l'Alaska
vendredi 25 avril 2014
Tant qu'il y'a de la bulle, y'a de l'espoir #VDV65
C’était il y a 7 ans, et pour moi, le vin c’était encore nouveau. Les VDV#65 « on va tout péter » ont une Cheffe belge, moi la Belgique était justement ma terre d’accueil pour mes premiers pas en terre vinique. Les français n’avaient pas voulu, une jeune, une femme, pas fille de vigneron, pas œnologue, bref, profil impossible sinon à finir stagiaire dans le coin du service commercial, juste derrière la photocopieuse.
J’arrivais avec ma fougue, mon envie de tout découvrir, et mes a priori de bonne petite française, à qui lorsqu’on a dit « tu me dis quoi », j’ai bien évidemment répondu « quoi ? ». J’avais un patron qui ne se prenait guère au sérieux mais qui m’impressionnait drôlement. Chut chut, pas de nom.
Au bout de… une semaine ? le voilà qui me balance en animatrice de dégustation. Quinze gonzes invités par une banque, arrivés des plus jolis immeubles de l’avenue Louise, dans une salle d’hôtel de la même avenue, moi sur mes premiers talons hauts, essayant de ne pas chanceler.
J’ai assuré ou pas, toujours est il que je l’ai menée, cette dégustation, on m’a serré gentiment la paluche à la fin, je ne saurai jamais à quel point j’ai eu l’air ridicule ou nom.
Retour au bercail les pieds en compote (first stilletos) mais trop fière pour remettre des ballerines, m’en voilà debriefer de l’évènement avec le dit Chef. Qui de son coté avait commenté un diner pour des je-ne-sais-plus-qui sans doute pas très pauvres, qui étaient en train de partir, la panse remplie et les yeux vineux. Z’yva qu’on range, qu’on rince du verre, qu’on essuie (et que je garde les talons).
Heureusement, le rythme ralentit, l’équipe s’amenuise peu à peu, et l’un annonce qu’on allait boire quelques bulles avant de rentrer. Ouf, me dis-je, après tous ces efforts, enfin du réconfort ! champagne !
Non mademoiselle, on a dit bulles, il faudrait écouter. Je découvre un nom inconnu « Rufus », et là je me dis, bon sang de ventre tudieu, mais que diable allais-je faire en cette galère ? Ils vont en plus me faire croire, dans ce pays de fous, qu’ils produisent du vin ? SCANDALE ! Du champagne, et à flots encore ! Mais bon, je suis bien élevée ; ou plutôt à l’époque j’ose pas encore ouvrir ma grande gueule (tiens je devrais retourner en arrière), donc je suis sage et je goûte. La suite ? c’est bon, c’est équilibré, c’est tendu, et je me régale. Je ne saurai redonner des notes de dégustation, j’ai quitté la Belgique il y a quelques années et n’en ai pas rebu depuis.
Ce dont je me souviens, c’est le goût de cette cuvée comme celui de la découverte, comme le point de départ d’un parcours initiatique. Mes premiers pas dans le monde du vin, la surprise à chaque coin de bouteille, et l’émotion que j’essaie depuis, de retrouver chaque jour. L’impression ce jour là, parce que j’avais osé parler vin, d’être entrée dans un cercle de privilégier. Il y a toujours bien plus qu’un jus de raisins et ses arômes dans une bouteille. S’en rappeler, chaque matin…
Ca fait un peu racolage de parler bulles belges quand la cheffe des VDV est liégoise, mais ca doit etre la pluie et la fin des dégustations primeurs, un soupçon de nostalgie m’est arrivé.
Ceux qui veulent gouter Rufus en trouveront chez la Cheffe. (je suis quasi sure qu’elle en a) ou sinon les trouverons là : http://ruffus.be/fr/points-de-vente/. C’est un chardo 100%, méthode traditionnelle, tout pareil qu’un champagne, mais d’l’autre coté de la frontière.
Merci Cheffe (http://lapinardotheque.wordpress.com) et Chef (tu n’auras qu’à te reconnaitre). Sometimes i really miss belgium.
Rendez vous pour plus de bouteilles : http://lapinardotheque.wordpress.com/2014/04/03/vdv-65-on-va-tout-peter/
jeudi 24 avril 2014
Gourmand, croquant
C'est simple, ça s'appelle Cults. C'est une petite voix hippie presque fluette, mode sixties et des guitares qui envoient juste comme il faut. Ça respire la vie à plein nez, comme un vrai beaujolais plein de gamay à fruits croquants. On se croirait en été, on a envie de retrouver son débardeur à fleurs.
Ils viennent de New York et ils ont la nonchalance qui va avec. En plus ils disent qu'ils aiment la truffade, ils doivent être un peu fou, ces chevelus.
C'est le concert qui est tombé à pic (@Iboat, 23 mars), frais comme un printemps tout neuf. On est sortis sous la pluie mais on était heureux.
Www.cultscultscults.com
http://m.youtube.com/watch?v=6lzpjQqogzg
mercredi 16 avril 2014
En passant par le sud...
En passant par le Roussillon en bonne compagnie... En redecouvrant ce sud où j'ai -un peu- vécu, je me suis souvenue de ce que c'est qu'un terroir, et des origines de ma passion pour le vin.
On a parlé cathares, on a causé traité d'Espagne, du curé de cucugnan et de Louis Arago. Entre deux, on a chanté pirouette cacahuète, et fait des blagues potaches. Et puis on est restés longtemps à goûter cette Syrah intégralement vinifiee en barriques. Elle sentait bon le poivre blanc qui émoustille la papille.
On a mangé aussi, du local, du simple, juste un goût d'authentique, quoi. Ça s'appellait Pichenouille, à Maury.
Et puis le soir, comme si ça ne suffisait pas, dans une ruelle sombre de Perpignan - les ruelles restent très sombres à Perpignan - on a croisé un autre passionné, lui pour nous parler de viande. Presque timidement au début, et puis quand il pose la côte de veau de l'Aubrac sur la table on sent bien qu'il nous initie, qu'il partage avec nous un secret. A voir nos mines réjouies - et les plats vides, la langue du boucher se delie. Il parle, il explique, il raconte.
On prend le temps d'un déjeuner au soleil, le temps de vivre, tout simplement.
Au cours de cette semi épopée languedo catalane, l'un de nous a évoqué le surnaturel qui règne en terre audoise. Le magnétisme de la forteresse de peyrpertuse.
Le magnétisme du vin nous a bien réuni, pendant ces 48h. Un sens du partage et du débat que j'avais oublié ou presque. J'aime les gens du vin, j'aime ces gens là.
Il ne manquait qu'un bon disque dans la pseudo automobile qui a permis notre avancée.
lundi 17 février 2014
La dite bouteille
Lorsque l'on manque plusieurs mois à ses écritures bloggueuses pour des raisons diverses et variées, il faut LA bouteille, celle qui va nous remettre au boulot, donner l'envie de reprendre du service...
Et comme toute bonne surprise, elle survient au moment où l'on s'y attend le moins. Dans le cas de cette dive bouteille, une nuit enneigée à 2h30, après beaucoup d'autres bouteilles ou, tout du moins, d'autres verres. Une heure où mon esprit cotonneux voguait déjà loin, et où mon sens de l'humour était décuplé par les cocktails et verres de rosés déjà avalés en compagnie d'une équipe de bar ma foi, for sympathique.
Ce bonheur gustatif accompagné de quelques morceaux de beaufort, mon bonheur n'était chiffonné que par une certaine misogynie du sieur sommelier qui lorsque le jeu de la dégustation à l'aveugle a commencé, n'a dirigé les verres que vers mon collègue masculin. Pompette certes mais je me sentais quand même sérieusement à mi chemin entre le pot de fleurs et la sculpture d'ambiance.
Et la un verre de rouge, couleur vive, nez vivant... Ça vous réveille même un pot de fleurs pompette, surtout un tantinet orgueilleux.
Au premier nez, c'était du poivre blanc, net franc et délicat. A l'aération, un peu de griottes. En bouche, du petit fruit rouge croquant, toujours relevé par ce poivre très fin. Pas forcément très long en bouche mais d'un équilibre parfait. Un vin bien vivant très en finesse, droit, sur le fil.
Terroir froid? Ai je avancé. J'ai vu l'oeil fatigué du sommelier surpris de voir le pot de fleur se réveiller.
Oui, on peut le dire. Alors, c'est un vin de chez vous. Chez eux, c'est dans les alpes. J'étais alors à Val d'Isère.
Une mondeuse, IGP des Allobroges. Un couple d'enseignants qui a décidé de racheter une douzaine d'hectares... On peut dire que ça leur a réussi. Moi je suis repartie de cette soirée pompette mais surtout heureuse, la papille emoustillee de cette découverte inattendue. Depuis, je l'ai retenté sur des coeurs de canards et le bonheur est intact. Dive, digne, la voilà la dite bouteille. Elle a le charme et les aspérités des premières chansons d'Arcade Fire. La voix de Regine Chassagne a ce côté vivant, frais, et légèrement éraillé...
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