mercredi 27 juin 2012

De rugby et de littérature

Cela se nomme Match Aller. Et Match retour aussi, car cette bonne chose a une belle suite. Les premières pages plongent dans un grand scepticisme: le nom du héros (fenimore garamande), ce championnat de rugby imaginaire et le serial killer qui se prend pour un philosophe. Et puis les personnages et leur intrigue prennent place, s'installent. Tout est relatif: les meurtres les plus odieux sont soigneusement esthestises, les rugbymen sont aussi brutes que sentimentaux. Happé par cette contradiction, le lecteur dévore les déconvenues de l'enquêteur dialecticien Fenimore Garamande.
Bref, c'est à lire. C'est un policier différent des autres, c'est un texte de riche, ça a un petit goût de perle rare.

Ça se degusterait avec un verre de rouge, un châteauneuf Château Gigognan par exemple. Pour sa puissance toute en subtilité, qui ressemble aux personnages mis en musique par Julien Capron.