mercredi 16 avril 2014

En passant par le sud...

En passant par le Roussillon en bonne compagnie... En redecouvrant ce sud où j'ai -un peu- vécu, je me suis souvenue de ce que c'est qu'un terroir, et des origines de ma passion pour le vin.
On a parlé cathares, on a causé traité  d'Espagne, du curé de cucugnan et de Louis Arago. Entre deux, on a chanté pirouette cacahuète, et fait des blagues potaches. Et puis on est restés longtemps à goûter cette Syrah intégralement vinifiee en barriques. Elle sentait bon le poivre blanc qui émoustille la papille.
On a mangé aussi, du local, du simple, juste un goût d'authentique, quoi. Ça s'appellait Pichenouille, à Maury.
Et puis le soir, comme si ça ne suffisait pas, dans une ruelle sombre de Perpignan - les ruelles restent très sombres à Perpignan - on a croisé un autre passionné, lui pour nous parler de viande. Presque timidement au début, et puis quand il pose la côte de veau de l'Aubrac sur la table on sent bien qu'il nous initie, qu'il partage avec nous un secret. A voir nos mines réjouies - et les plats vides, la langue du boucher se delie. Il parle, il explique, il raconte.
On prend le temps d'un déjeuner au soleil, le temps de vivre, tout simplement.
Au cours de cette semi épopée languedo catalane, l'un de nous a évoqué le surnaturel qui règne en terre audoise. Le magnétisme de la forteresse de peyrpertuse.
Le magnétisme du vin nous a bien réuni, pendant ces 48h. Un sens du partage et du débat que j'avais oublié ou presque. J'aime les gens du vin, j'aime ces gens là.
Il ne manquait qu'un bon disque dans la pseudo automobile qui a permis notre avancée.